•        Le Pays Dogon est une région du Mali, avec des siècles d’existence, mais dont on ne connait assez bien que le dernier millénaire. Avant cela, des tribus nommées ‘Thélem“, y habitaient paisiblement.
  • Pour tenter d’islamiser l’Afrique de l’ouest, des tribus nommées Almoravides envahissent d’abord l’Afrique du Nord, puis descendent par la côte pour faire de même en Mauritanie, puis les pays côtiers quasi inexistants à l’époque, puis le Mali, le Niger, et autres pays de la région subsaharienne. Arrivés dans la région du Manden, ces Almoravides se heurtent à certaines tribus qui ne veulent pas entendre parler de cette nouvelle religion qui réduirait en cendres leurs traditions ancestrales et leurs propres dieux. Ils existent depuis des siècles, et se révoltent, bien que plutôt pacifiques, et préfèrent fuir vers le Nord, une zone très spéciale géologiquement que l’on nomme aujourd’hui les « falaises de Bandiagara ». De 100 à 200 m de hauteur, voire plus parfois, très abruptes, sur une longueur de 80 km, orientée sud-ouest / nord-est. Des peuplades y habitent, les Télems. Ils sont très petits de taille, et ne peuvent que fuir devant l’envahisseur qui cherche à s’installer là où il pourra garder ses traditions, ses croyances, parler ses langues, et continuer d’exister en tant que peuple surtout pas islamisé.C’est un peuple très bien organisé, très observateur du ciel, très cultivé voire savant. Il s’installe dans les falaises, mais ne peut utiliser les logements minuscules creusés dans la falaise par les Télems ; ils sont obligés de reconstruire des villages, tous au pied de la falaise. Car les vents dominants étant souvent venus du nord-ouest, leurs habitats, grâce à cette magnifique falaise, ils sont donc un peu à l’abri des grands vents et surtout des pluies. Leurs cases en banco vont donc durer. Les voilà installés, et ils ne bougeront plus. Ils célèbrent leurs dieux et traditions chaque sigi (prononcer  sigui), qui a lieu tous les 66 ans, et dure 7 ans et 7 mois. Le prochain est prévu pour commencer en 2027. Ils savent presque tout du ciel et des planètes, bien avant les occidentaux. Comment . ? mystère, ils savent, c’est tout ; c’est vérifié scientifiquement que Sirius est connue d’eux depuis des lustres ; alors que nous hésitons encore à la caractériser.
  •        En 1931, un français, M.  Marcel GRIAULE, ethnologue de formation, de passage dans la région,  s’y arrêta un instant, lors de son périple aventureux qui consistait à traverser l’Afrique, d’Ouest en Est, de Dakar à Djibouti. Il tomba amoureux du Pays Dogon, et promit d’y revenir pour étudier cette région qui le fascina jusqu’à sa mort en 1956, en France, à Boulogne-Billancourt(92).  Mais il avait tant fait pour les dogons, dont un barrage permettant l’irrigation pour la culture de l’oignon dont les dogons sont toujours le principal fournisseur de l’Afrique de l’Ouest, que les dogons lui consacrèrent des funérailles similaires à celle d’un des plus haut notables dogons, avec une dépouille en coton, avec ses célèbres chapeau, carnet et crayon.

       Marcel GRIAULE, premier titulaire d’une chaire d’ethnologie en Sorbonne en 1943,  eut des enfants, dont une fille Geneviève CALAME-GRIAULE, qui sera — comme papa — ethnologue, directrice de recherche au CNRS, étudiera les 43 langues et dialectes dogons, et bien d’autres travaux de référence. D’autres savants s’illustrèrent au pays Dogon :  Germaine DIETERLEN, ethnologue également, l’ethno-cinéaste Jean ROUCH, et bien d’autres …Il faut ajouter  à cette liste de personnalités, celle de notre ami François CALAME, fils de Geneviève, né en 1956, quelques semaines après le décès de son grand-père Marcel : il paraissait presque évident que, pour les dogons, c’était un signe du ciel, et François devenait ainsi le “fils spirituel”  de  Marcel. On peut voir sur notre chaine You-Tube, 4 reportages de 15 minutes, retraçant le voyage de “François sur les traces de son grand-père Marcel“, effectué en 1995. François s’est orienté vers d’autres chemins ethnologiques, mais parle couramment le dogon. Enfin, il faut noter que depuis marcel, la famille Griaule reste attachée à la ville  de Sangha, avec ses 20 villages satellites, bien située en haut de la falaise (dite “Falaises de Bandiagar” alors que cette ville est à 25 km à l’ouest).

  • Liens vers les 4 vidéos de François au Mays Dogon en 1995 ( magnifique : documents exceptionnels in situ ) :

François sur les traces de son grand-père (1)

François sur les traces de son grand-père (2)

François sur les traces de son grand-père (3)

François sur les traces de son grand-père (4)

      Nota : François est aussi le président-fondateur de l’association “Charpentiers sans frontières“, ceux qui ont servi de modèle et référence pour reconstruire la voûte en bois de la cathédrale Notre-Dame de Paris …

  • De nos jours, depuis 2022, le Pays Dogon vient de prendre le statut de région autonome, avec BANDIAGARA  pour capitale régionale. Il n’est donc plus rattaché à la 5ème région de MOPTI. Ceci implique beaucoup de choses :
    • Un gouverneur de région a été nommé, ainsi qu’un ensemble d’antennes ministérielles du gouvernement officiel du Mali
    • Les villes du Pays Dogon, anciennes sous-préfectures, avec sous-préfet, sont devenues préfectures, avec un préfet, et ainsi de suite pour descendre la structure des zones habitées
    • Tout ceci ne change strictement rien à l’organisation traditionnelle avec les villages, leurs conseils des sages, et donc leurs chefs de villages. Villages qui sont souvent associés par 5, car la semaine villageoise fait souvent 5 jours. Ainsi, le marché se tient tour à tour dans chacun des 5 villages.

      Il existe au Pays Dogon, des dizaines de villages merveilleux à visiter, nous ne pouvons les citer tous.

  • Les émissions et reportages sur le Pays Dogon diffusés sur les chaines de télévision sont très nombreux. Un touriste, d’où qu’il vienne, ne vient pas au Mali sans visiter le pays Dogon.  Avant le guerre actuelle, démarrée vers 2012, on comptait environ 300 000 visiteurs chaque année au Pays Dogon; Ce qui nourrissait des milliers de personnes : car il fallait héberger, nourrir ces visiteurs, mais aussi les guider, leur “montrer” le merveilleux Pays Dogon.
  • Le Pays Dogon a fait l’objet notamment d’une double émission de  “Rendez-Vous en Terre Inconnue“, avec 2 versions … selon que l’on montre ceci .; ou bien cela …dans une de deux émissions, notre ami  Pierre GUINDO, notre référent pour tous les projets de Tapama au Pays Dogon.